et de protection armée contre les lois en temps de paix. Henri VII fut très sévère dans l’application des peines entraînées par les délits de ce genre ; ce qui du reste lui rapporta des sommes considérables. Le fait suivant prouve qu’il ne ménageait pas même ses meilleurs amis. Un jour, il alla visiter le comte d’Oxford, à la maison de campagne de ce dernier. Le comte, pour faire honneur à son royal visiteur, le reçut au milieu d’une longue haie de gens de livrée magnifiquement vêtus. En partant, le roi, qui avait appris de son hôte que ces nombreux valets étaient seulement loués et retenus pour les jours d’apparat et les occasions extraordinaires, lui dit brusquement : « Par ma foi, mylord, je vous remercie de votre bonne chère ; mais je ne souffrirai point que sous mes propres yeux on viole ainsi les lois. Mon procureur général vous parlera de ma part. »
Le comte d’Oxford ne se débarrassa du procureur général qu’au prix de quinze mille marcs.
Supposons que je sois ministre du roi de France.
Les lignes qui suivent résument très bien la politique de Louis XII, au commencement de 1514, et celle de François Ier, au commencement de 1515 ; à part l’amplification de Thomas Morus sur l’ambition de la cour de France, et sur la mauvaise foi de cette dernière dans ses alliances avec Venise, Venise avait rompu la première le traité de Blois de 1499, en négociant une trêve avec le roi