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NOTES.

et lui avaient donné le surnom de Intercursus malus. Le résultat des négociations de 1515 fut une convention provisoire de cinq ans ; laquelle, sans détruire directement le traité de 1506, replaçait le commerce des deux nations sur les bases du grand traité de 1495, en stipulant, pour les Anglais, deux notables réductions de droits. Le traité de 1495 pouvait être regardé comme un code à peu près complet de commerce international. On l’avait appelé Intercursus magnus, à cause de son importance et de son étendue. Il contenait 38 articles, parmi lesquels on remarque celui qui établissait qu’un navire faisant naufrage sur les côtes de l’un des deux princes ne serait point confisqué, s’il y restait en vie un homme, un chien, un chat ou un coq.


Pierre Gilles.

Ce personnage serait demeuré complétement obscur sans les relations d’amitié qu’il eut avec Thomas Morus, Busleiden, Érasme et plusieurs autres écrivains célèbres de son temps. Il est cité comme poëte et théologien par quelques historiens flamands. Érasme l’appelle son hôte et son Pylade, et le loue d’avoir traduit en vers presque toutes les saintes Écritures. Il était greffier (graphiarius) de la ville d’Anvers, où il professa la théologie avec distinction. On a de lui l’épître de saint Paul aux Romains et les sept psaumes de la pénitence traduits en vers latins. Mirœus, dans sa Bibliothèque ecclésiastique, lui attribue