Page:More - L’Utopie, trad. Stouvenel, 1842.djvu/213

Cette page a été validée par deux contributeurs.

« L’étranger qui aborde en Utopie y est parfaitement reçu, s’il se recommande par un mérite réel, ou si de longs voyages lui donnent une science exacte des hommes et des choses. C’est à ce dernier titre que nous devons d’avoir été les bienvenus dans ce pays, où l’on est excessivement curieux de savoir ce qui se passe au-dehors. Le commerce y attire peu de monde  ; car, à l’exception du fer, que porter en Utopie ? de l’or et de l’argent ? mais on serait certainement obligé de remporter l’un et l’autre. Quant au commerce d’exportation, les Utopiens le font eux-mêmes ; et en cela ils ont en vue deux objets : d’abord, se tenir au courant de tout ce qui se passe à l’extérieur ; puis, entretenir et perfectionner leur navigation.


DES ESCLAVES


« Tous les prisonniers de guerre ne sont pas indistinctement livrés à l’esclavage ; mais seulement les individus pris les armes à la main.