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Livre I.

eux dans leur tombeau. Ce ſacrifice ſpontané ne peut-il ſuffire à mes parens ? faut-il encore que, pour ouvrir un vaſte champ à leur ambition ou à leur cupidité, je m’immole moi-même, & que je rampe à la Cour Des Miniſtres, des Rois ? .= Doucement, je ne vous dis point de ramper, mais d’être utile. = Entre le Miniſtre & l’Eſclave, je n’aperçois aucune différence, = Quel que ſoit votre ſentiment ſur ce point, je n’en tiens pas moins pour certain que vous ne ſauriez rien faire dé mieux que d’embraſſer le parti dont je vous parle, ſi vous conſultez les intérêts des hommes en général, & les vôtres en particulier. Les miens ? = Eh ! mon ami, quel avantage, quel bonheur puis-je me promettre de trouver dans un état pour lequel je ſens une répugnance invincible ? Je ne dépends aujourd’hui que de moi ; je ſuis mon maître abſolu. Qui de vos Minières & de vos gens de Cour peut ſe flatter d’une pareille liberté ? Les chaînes de vos courtiſans, quoique dorées, ne ſont pas moins des fers ; & d’ailleurs ne trouve-t-on pas aſſez de fous qui courent proſtituer leur encens aux idoles, & mendier la faveur des Potentats ? Les hommes de ma trempe Jouent toujours un rôle fort importun au-