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Préface

mon ami, m’avait engagé à traduire l’Utopie pour M. le Comte de Maurepas, à qui il venait de dédier lui-même ſa nouvelle édition du texte latin. J’ai eu le malheur de perdre M. de Querlon, ce guide ſi éclairé, préciſément dans le moment où j’avais le plus grand beſoin de ſes leçons & de ſes exemples. Ce digne & reſpectable citoyen, ce bon mari, ce bon père, ce bon époux, ce ſavant ſi modeſte, ce critique ſi judicieux, cet homme de lettres enfin, ſi plein de ſentimens religieux, mourut entre mes bras pendant le cours de l’impreſſion de mon Ouvrage, dont il s’était chargé de revoir les épreuves.

Multis ille bonis flebilis occidis
Flebilior nulli querim mihi

Ainſi que ce ſavant, je connois quatre traductions, qui ont précédé la mienne. La première eſt de M. Budé,