À la fin, il se carra devant le piano et je l’entendis murmurer quelque chose. Je reconnus le leitmotiv…
— Mais pourquoi, nom d’un chien, jouait-il du piano ?
Puis il fit demi-tour et prit brusquement congé. Lorsqu’il fut parti, je retrouvai une partie de mon calme, et faisant un violent effort sur moi-même, je commençai à taper sur ma machine :
« LE MYSTÉRIEUX PIANISTE N’EST TOUJOURS PAS IDENTIFIÉ ».
« Déclarations des locataires de l’immeuble ».
« …Comme je l’écrivais hier, la trame mystérieuse qui entoure ce crime étrange semble avoir été soigneusement tissée.
Elle arriva, son cabas au bras (page 16)
CHAPITRE IV
Deux jours se passèrent au cours desquels je repris un peu mes esprits et envisageai les faits avec plus de sérénité. Cependant, le mystère était encore loin d’être éclairci.
À trois reprises, je téléphonai à l’inspecteur Delbarre pour savoir si, de son côté, il avait fait quelque progrès ; mais je remarquai dans sa façon de répondre une certaine froideur, une réticence qui me firent croire, un instant, qu’il se refusait à m’avouer le