Page:Mora - De la méningo-myélite.djvu/26

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 27 —

injectée, sept fois ; dans un cas, couverte de fausses membranes (Calmeil, Dictionnaire en 25 volumes). » Voilà le relevé des observations intéressantes de ce médecin sur les cas de ramollissement de la moelle. Les vétérinaires disent avoir observé plus de cas de ramollissement à la région lombaire qu’à toute autre partie de la moelle.

Par conséquent, il résulte de ces observations que nos animaux sont plus prédisposés que l’homme aux ramollissement de la moelle à la région lombaire qu’à la région du dos.


Induration de la moelle. — La méningo-myélite peut aussi occasionner, dans des cas fort rares, l’endurcissement de la moelle. Cet état pathologique de la moelle qui appartient principalement à l’inflammation chronique de cet organe, se rencontre avec une augmentation dans sa consistance normale. Elle offre les mêmes symptômes que le ramollissement ; elle peut être générale ou partielle ; quelquefois son tissu est d’une dureté extraordinaire, qui peut aller même jusqu’à la consistance cartilagineuse.

L’induration de la moelle a été comparée pour sa consistance, sa densité et son aspect, au blanc d’œuf durci par l’ébullition.


Suppuration de la moelle. — La suppuration à la suite de la méningo-myélite est aussi rare que l’endurcissement, et c’est à peine si l’on en trouve quelques exemples dans les auteurs qui s’en sont occupés.

Le pus peut être disséminé, répandu dans les diverses parties de l’organe. Abercrombie, d’après Bréra, en cite trois cas qui manquent de détails anatomiques convenables, et cet auteur lui-même se demande si, dans ces cas, on n’a pas pris de simples ramollissements pour de la suppuration.