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développée chez de très jeunes sujets, ou à l’opposé, chez de très vieux individus, est beaucoup plus difficilement curable que si la maladie était incomplète et sur des sujets d’un âge moyen. Lorsqu’il y a complication de paralysie de tout un côté du corps ou de tout l’arrière-train, le mal est dans ce cas dangereux. Lorsque la maladie s’est développée lentement et qu’elle s’accompagne d’émaciation des parties qui se trouvent sous son influence, elle n’est pas généralement dangereuse, mais difficile à guérir, parce que, dans ces cas, il y a ordinairement des altérations organiques dans la moelle.

Le pronostic proportionnellement le plus favorable peut être porté dans la méningo-myélite qui a pour cause des refroidissements, des lésions mécaniques, des constipations, et qui n’existe qu’à un degré modéré.


ANATOMIE PATHOLOGIQUE.


Disons, avant d’aborder cette question, que l’inflammation de la moelle offre des caractères anatomiques qui ne diffèrent pas sensiblement de ceux de l’encéphalite ; seulement, les altérations suivent une marche beaucoup plus rapide.

On a observé également que l’on trouve rarement sur le cadavre l’injection, la rougeur, l’induration ; mais que le mode de terminaison le plus constant, c’était le ramollissement.

La moelle, à l’exemple de tous les organes intérieurs, et malgré l’enveloppe solide qui la protège, peut être le siège de lésions physiques, telles que celles qui sont produites par des commotions, des contusions, des compressions ; ou bien encore de lésions qui sont le résultat d’instruments tranchants ou contondants, véritables plaies qui peuvent con-