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maladie, qui se manifestait par une paraplégie subite ; cependant la mort ne survient que du troisième au quatrième jour. D’ailleurs, la gravité de la maladie est proportionnée au temps et au degré de sa marche. Quand il n’y a eu que congestion, par exemple, la délitescence ou l’hémorrhagie sont les seules terminaisons qui peuvent survenir. La première amène la disparition de la maladie en quelques heures, tandis que la deuxième terminaison est toujours funeste ; elle foudroie en quelque sorte l’individu instantanément ou bien le paralyse pour toujours, surtout lorsqu’elle survient dans la région lombaire. L’inflammation peut se terminer, dans des cas rares, par la résolution qui fait disparaître bien vite les symptômes de la maladie ; mais malheureusement l’inflammation se termine le plus ordinairement par des altérations de la moelle qui sont toujours funestes : ainsi, l’épanchement, l’exsudation, le ramollissement, la suppuration de la moelle ; telles sont les terminaisons de la méningo-myélite. On ne peut en faire le diagnostic différentiel, mais elles se montrent toutes avec le même degré de gravité ; toutes les quatre elles sont en général incurables. — La méningo-myélite chronique est toujours à marche lente ou intermittente. La paralysie résultant d’un ramollissement ou d’un épanchement est ordinairement mortelle. Quand elle se trouve bornée au train postérieur, les animaux peuvent vivre pendant longtemps ; seulement l’atrophie des muscles se fait toujours remarquer dans cette région.

Il n’est pas rare de remarquer, chez les grands animaux, des fractures du fémur et du bassin, des luxations dans les articulations des rayons supérieurs du train postérieur ; ces accidents surviennent à cause des poses vicieuses que prennent les animaux,