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l’animal ne ressent que l’impression de la chaleur de l’eau qui imbibe l’éponge ; mais dès qu’elle se trouve vis-à-vis le point enflammé, il éprouve aussitôt un sentiment de chaleur brûlante.

Ce procédé ne paraît pas avoir l’importance qu’avaient voulu lui donner ces auteurs, car il a été employé sans succès dans des cas où la méningo-myélite a été constatée à l’autopsie.

Un moyen plus simple encore que le précédent qui paraît avoir été utile dans des cas où le diagnostic était encore incertain, ce moyen sur lequel on ne doit pas toujours compter, consiste à presser successivement sur toutes les apophyses épineuses du rachis, et le malade éprouve souvent de la douleur quand on arrive au niveau de l’inflammation. La paralysie, qui est un symptôme dominant, peut avoir une marche ascendante, c’est-à-dire qu’elle peut gagner la partie antérieure du trône, les membres antérieurs, et dans ce cas la mort arrive par la cessation de la respiration. Tantôt, au contraire, les accidents suivent une marche opposée, ils se propagent d’avant en arrière. Enfin on voit, mais dans des cas rares cependant, des convulsions vagues, la contracture momentanée d’un membre antérieur ou d’un membre postérieur ; il paraîtrait que les convulsions se rencontrent surtout lorsque la méningo-myélite est de nature rhumatismale. La paralysie apparaît d’abord seulement d’un côté du corps, le plus communément l’un des membres est affecté en entier, avant que les mêmes phénomènes se développent dans celui du côté correspondant.

Tels sont les symptômes généraux qui se manifestent le plus ordinairement dans la méningo-myélite ; mais ces symptômes offrent des différences notables, suivant le point affecté. Nous allons indiquer ces variétés, en examinant suc-