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par autre brevet du dernier juillet r 591. Il épousa 1°. l’an 1578 Isabeau d’Alégte : i°. l’an 1598, Charlotte. de Clermout-Tallard, veuve de Jean d’O, vicomre de Manou, Ôc mère de Louis d’O. De son premier mariage vinrent Gabriel II, qui fuit ; Marguerite, alliée à Pierre de la Moufciere, seigneur de Baijofle ; ôc Pierre du Quefnel, baron de S. Juft, qui fut chevalier de Malte, quitta l’ordre, ôc épousa Isabeau de la Rochefoucault, dont il eut Francoije ^ épouse de François de Belvézer, comte de Joncheres ; 6c Marguerite, alliée à Gabriel du Quefnel Iïl du nom, fou cousin getmain.

Gabriel du Quefnel II du nom, chevalier de l’ordre du roi, marquis d’Alégre par fucceflîon A’Isabeau d’Alégre, fa mère, à qui le marquisat d’Alégre étoit échu par le décès d’Yves, son frère, mort sans enfans, Se qui fut aflafiiné dans la ville d’Wbire en l’année 1592. Le roi Louis XIII lui donna une compagnie de trente lances, au titre de cinquante hommes d’armes, par brevet du 1 1er décembre i6"i 5. Il épousa en l’année 1 599 Louise d’O, fille de Charlotte de Clermont-Tallard, ôc de Jean d’O, vicomte de Manou, dont il eut Gabriel III, qui fuit ; ôc Charles II, mentioné après son frère.

Gabriel III, marquis d’Alégre, épousa l’an 16 37, Marguerite du Quefnel, fa cousine germaine, fille de Jean, baron de Saint— Juft, Ôc d’Isabeau de la Rochefoucault.

Charles du Quefnel II du nom, marquis de Coupigni, seigneur de Pin son, le Blanc-Foiré, Manou, le Roi, &c mestre-de camp d’un régiment de cavalerie. Le roi le fit gentilhomme ordinaire de fa chambre, par lettres du 22 juin 1659. Il épousa le 7 mars 1 £39 Marie Dolu, tante à la mode de Bretagne t de M. le maréchal duc de Luxembourg 3 à cauïè d’Ifabelle- Angélique Dolu, mère d’Ifàbelle— Angélique de Vienne, comtesse de Bouteville, qui fut mère de M. le maréchal de Luxembourg, dont ledit Charles du Quefnel, marquis de Coupigni, étoit de son coté proche parent j à cause de Charlotte deClermont-Tallard, fa grand’mère. De ce mariage font iflus Albert, qui fuit j Jacques-Antoine y mort chevalier de Malte.

Albert du Quefnel, marquis de Coupigni, mort en juin 1717, âgé de 7 S ans, avoitépoufé l’an 1670 Louise Perreau, morte le 18 avril 170 2, dont font iflus, Ïabi en-Albert, qui fuit ; Thérèfè-Albertine, dame d’honneur de madame la comtesse de Toulouse, mariée an marquis de Grafle, de la maison de Villeneuve en Provence ; Ôc Jeanne-Marie du Quefnel, mariée i°. en septembre 1709 avec Gabriel Baftonneau, vicomte d’Azai, mort le 16 mai 1710:2. avec le marquis de Ménilles.

Fabien-Albert du Quefnel, marquis de Coupi—’ gni, seigneur de l’infon, le Blanc-FolTé, Neuilli, Beaulieu-les-Roulandieres, &c. a épousé le 10 novembre 17 1 4 Jeanne-Loui/è de Béthune, fille de François-Annibal, comte de Béthune, chef d’escadre des armées navales du roi, Se de Renée le Borgne de Le£cpiifiou.

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OANNES, Oannes > monftre demi-homme & demi-poifïbn, qui a paru, dit— on, autrefois en

Égypte. Il fortoit de la mer Rouge le matin 3 ôc venoit aux environs de la ville de Babylone j d’où il retournoit le soir dans la mer. Pendant le jour il en feignoit à ceux qui l’écoutoient, toutes fortes de sciences & d’arts j l’agriculture, l’architecture, les mathématiques, la morale, la physique ôc la médecine. On a vu quatre différens Oannes dans l’espace de quatre siécles, qui furent nommés Annedotes ; ÔC l’on gardoit encore à Babylone une statue qui en représentoit un, 304 ans avant J. C. Hornius croit que cetoit un dé— j

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mon qui cherchoit à s’attirer l’adoration des peuples, & que les Égyptiens honorèrent ensuite fous le nom de Dagon Se d’Adargar. Helladius de Bysance le nomme Ocvz; mais le fenciment de Scaliger est, qu’il faut lire les Oannes, & que cette abréviation vient des co^ piftes. * Berofus., Apollodorus. Helladius Byfant. in Chreflomathia. Seldenus ^ de diis Syris. Hornius, hist* philosoph. L 1.

OASIS, nom de deux villes d’Afrique dans la Libye. La première du côté du midi, surnommée la grande, est aujourd’hui Alguechet ou Gademeç. La féconde, qui est plus septentrionale, est nommée Eléchat ou Elochet. C’est ce qu’on en dit par conjecture. On croit qu’elles font toutes deux dans les déserts de Barca, dans la Libye propre, & à 90 milles l’une de l’autre. C’est dans la solitude d’Oafis, que Julien YApofat relégua deux prêtres d’Antioche, Eugène & Macaire, après la translation des reliques de S.Babylas. Pour éviter la fureur des miliaires du même prince, S. Hilarion se retira peu de temps après dans la même solitude d’Oafis. L’hérésiarque Nestorius y fut exilé â & y mourut. Oafis, signifie en général, un amas de maisons ou de tentes dans un désert, ou dans un lieu sec, dont l’Afrique écoit autrefois pleine— * Zolîme, /. 5. Sozomene. S. Jérôme 3 invitaEilar. Olympiodore, in excerpt. Nicolas Sanfoiij géogr. &c. Voye-^ Samuel Bochart, en son Chanaan, /. VI ^ c. 27.

OATASSENS, nom d’une famille qui pofleda le royaume de Fez en Afrique, après celle des Mérinis. Les Ommiades établirent cette monarchie vers l’an 800 de J. C. 1 84 de l’hégire, & y régnèrent jusqu a l’an 9 5 o, & 3 3 9 de l’hégire, que les Zénétes, peuples d’Afrique, exterminèrent entièrement cette race. Vers l’an 1052, &443 de l’hégire, les Almoravides, autres peuples d’Afrique. chaflerent les Zénétes, ÔC furent détrônés ensuite par les Almohades, dont le chef étoit Abdalla Elmohadi, qui de maître d’école se fit roi l’an 1 1 39. Les Almohades furent chafles l’an 1 2 1 o, par les Mérinis qui demeurèrent en po£ feffion du royaume de Fez jusqu’en 1420, après lefquels Hafcènes, chérif, usurpa la couronne pendant un an, ôc fut chafle par Saïd-Abra, de la famille d’Oattas j dont les descendans ont régné jusqu’en 1548 » Durant leur régne Hamed, chérif, se rendis maître du royaume de Maroc l’an 1512, & son frère Muhammed, chérif, s’empara du royaume de Sus l’an 1 5 27. Enfin après la mort de Hamed, roi de Fez > ÔC le dernier des Oata{rens, Muhammed, chcrif, pofleda aussi le royaume de Fez l’an 1 548.* Hornius, orb. imp.

OATES (Titus) Anglois, s’est fait un nom dans l’histoire de fa patrie par ses parjures. Il naquit vers l’ai : 16 19, & étudia dans les universités d’Oxford & de Cambridge j où ayant pris le bonnet de docteur, l’évêque de Londres le fit ministre, sans pourtant lui donner d’église particulière à. régir : ce qui dépita Oates, d’autant plus qu’il n’avoit aucun revenu : ainsi il embrassa la religion catholique, ôc il entra parmi les Jésuites, pour avoir dequoi vivre. Avec leur habit il demeura à Rome, à Saint-Omer, & autres endroits où les jésuites Anglois ont des séminaires. Mais I*é r fpérance d’une plus grande fortune le fit retourner à la religion anglicane. Il se rendit outre cela l’an 1678, dénonciateur auprès du roi Charles II d’une prétendue conspiration des Catholiques contre fa personne royale. Les dépolirions de ce fcélétat & de deux autres aussi méchans que lui, firent perdre la vie à milord Staftort, au sieur Colman, écuyer Ôc secrétaire du duc d’Yorck, ôc à quelques Jésuites, qui moururent con-r ftamment Ôc chrétiennement, protestant toujours de leur innocence. M. Arnauld l’a prouvé très— clairement dans son apologie pour les Catholiques ; aussi leur mémoire fut-elle rétablie fous le régne de Jacques II ; ôc Oates fut condamné comme un parjure ÔC un calomniateur à une prison perpétuelle, & à être Tome FUI. Partie I. A ij