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a donné en 1712, en deux vol. in-fol, tout ce qu’il a pu trouver des hexaples d’Origène. *Saint Epiphane, de pond. & mens. Le. P. Petau, sur saint Epiphane. Simon, dans son histoire critique du vieux testament. Du Pin, biblioth. des auteurs eccles.

HEXHAM (Jean) Anglois, religieux de l’ordre de saint Benoît dans le XII siècle, composa quelques ouvrages historiques ; ce que nous apprenons de Balaeus, de Gesner & de Vossius, que les curieux pouront consulter.

HEYLIN (Pierre) docteur en théologie de l'église anglicane, né à Burford dans le comté d’Oxford en Angleterre, le 29 novembre 1600, fut élevé dans le collège d’Hart-Hall à Oxford. Il étoit de naissance & distingué par son savoir. Outre la théologie, son génie le portoit à l’étude de l’histoire Se de la géographie : auiiia-t-il publié un grand ouvrage de cosmographie. On a aussi. de lui une expqfition historique du symbole des Apôtres j la vie deî’évêqueLaud ; la réformation de 1 église d’Angleterre ; l’histoire du fabbath ; l’histoire des Presbytériens ; la. pierre d’achoppement de la défobéiflance ôtée, Se les principes de réfîftance des Calvioiiftes j l’histoire des cinq articles ; celle des dîmes, Se un grand nombre d’autres traités. Il croit chapelain ordinaire du roi, chanoine de Weftmunfter, Se avoir la cure d’Alresford dans le comté de Hamp : mais il fut déposé de tout dans la guerre civile, Se fut obligé de s’enfuir à cause de fa fidélité à son souverain. Il vit le rétablissement de Charles II s Se l’accompagna à son couronnement, comme foudoyen de Weftmunfter, & mourut le $ mai 1 66 3. * D’t&ion. anglois.

HEYPÀCH ou HEPPACH, bourg avec abbaye dans le cercle de Souabe sur le Rottam, environ à deux lieues de Biberac, vers le levant. Cette abbaye fut fondée l’an 1 13 3, par deux dames, l’une de la maison ]

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de Rofenboûfg, Se l’autre de celle de Laudenbourgi

  • Mati, diction.

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HA LIS, fameuse rue qui traverse tour le Caire en Égypte, ébouriffant d’un côté au Nil, vers le vieux Caire, 6c de l’autre à la campagne. Lorsque le Nil commence à se déborder, on fait une grande levée de terre au bout de cette rue vers le Nil, pour retenir l’eau jusqu’à ce qu’elle soit assez crue 5 puis on coupe cette levée pour donner partage à l’eau par ce Hhalis : ce que l’on appelle le ta’dlement du Hhalis. Ce taille ment se fait vers le mois d’août, avec beaucoup de cérémonies, & avec de beaux feux d’artifices. Le Hhalis s’emplit jusqu’à la hauteur de quinze pieds ; mais le Nil ceflant de croître au commencement d’octobre, l’eau du Hhalis s’abaisse, Se ne coulant plus, elle infecte tous les environs par fa mauvaise odeur. Cependant cette eau croupie est fort estimée, Scie fous-bachi la vend à des jardiniers pour rendre la terre féconde. On fait de pareilles réjouiflânces dans toute l’Égypte, lorfque le Nil se déborde, parceque l’abondance de ce pays dépend de l’accroiflèment de £es eaux, qui rend toutes les campagnes plus ferriles par ses inondations.

  • Thevenot, voyage du Levant.

HHAT1B : on appelle ainsi un des officiers des mofquées des Mahométans, qui est à leur égard ce que le curé est au nôtre.Ce hhatib se place en un lieu élevé, & lit telle furatu ou chapitre de l’Alcoran qu’il lui plaît ; réservant néanmoins le plus long pour le vendredi, parceque l’office est plus long ce jour-là, Se qu’on y fait beaucoup plus d’adorations ou prosternement, que tous les autres jours de la semaine. * Le P. Dandini, Jésuite, voyage du Mont-Liban.

Fin du tome V.