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favoi(, celui de Zou^, qui ngnifie /£ mouvoir. Il fé peur faire qu’on ait ainsi appelle un peuple errant dans les déferrs de cet ce Arabie, qui étoit entre l’Eu» phrate & le Tigre, au-dessus de Babylone, comme y errent les bêtes farouches qui cherchent leur proye.Les Septante ont traduit, des peuples vaïllans. Onkélos rend le même sens dans fa paraphrase.

ZUZZER1 (Jean-Luc) Jésuite de Rome, célèbre antiquaire, mort à Rome en 1747, à la fleur de son âge, fort regretté de tous ceux qui le connoissoient. On a de lui deux dissertations, l’une sur une médaille d’Attale Philadelphe, l’autre sur une médaille d’An nia Fauftina, femme d’ELigabate. Celleci a paru traduite en françois dans hs mémoires de Trévoux, août 17 45, article 69. Elle avoir été envoyée par l’auteur. Les deux dissertations ont été données en italien, telles que le père Zuzzeri les avoit composées j àVenife, 1747. (Sopra. ânamedaglid di Attalo FHadclfo^ èfopra una pari mente d’Annia > Faujlina altre due diffèrta^ioni compojle dal P. Giovanni-Luca Zu^eri délia compania di Giefu. Ces deux dissertations font dédiées au comte Pierre-François Lallich, parent de l’auteur ; & dans une note on apprend que les maisons de Lallich & de Zuzzeri ont des liaisons de parenté avec le feu père dom Anselme Banduri^ 6c avec M. l’abbé Benoît Stay, de Ragufe, auteur de la philosophie de Deicartes en vers latins, poëme en six livres, dont on trouve une bonne analyfe dans les Mémoires de Trévoux, mois de décembre, premier 6c fécond volume, 1 747. Voye^ aussi les Nouvelles littéraires du mois de janvier 1748 du même journal.

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ZWAENS ou SWAENS (Arnoul) en Ltm Arnoldus Olorinus ou Cygnaus, né à Goirle, petit village du Brabant Hollandois dans la mairie de Boisle-duc, à une lieue ou environ de Tilborch, fut doy^’n &c parleur de Gertrudenberg. Mais dans un temps de révolte, ayant été contraint de quitter ce lieu, il se retira dans le Béguignage de Bois-le-duc. Il aimoit à instruire les ignorans, 6c avoir beaucoup de talent pour leur faire comprendre ce qu’il leur en feignoit. Son zèle pour la religion & pour la piété étoit solide, ardent 6c éclairé, 11 défendit la foi catholique avec beaucoup de fermeté, 8c foufftit avec elle diverses persécutions. Il a fait aussi différentes fondations très-utiles dans le Brabant ; entr’autres celle d’un hôpital à Oofterwick. On a de lui : 1 . Thcfaurus f alu taris Sapientià, 1610, in- S . 1. Explicatio Miffœ & Canonis, 1 6 1 1 j in- 16.5. De arte concionandi 3 1 6 1 1, in-16. 4. Salutares doclrina, ac phrases mentem Unguamque ornantes j 1611, in-S°, 5. Summa virtutum <S’ vitiorum, 1 cTi 5, //z-8°. 6. Doctrine consolante contre les scrupules 6c la pusillanimité, en flamand, ï6ii, in-t a . 7. Démonftration de la foi chrétienne 6c véritable, en flamand, itfij j z/ ;-8°. 8. Explication de la Cène & de la Paflion du Sauveur, en flamand, i6iz. Tous ces ouvrages, 6c plusieurs autres moins connus, ont été imprimés à Bois-leduc.

  • Valére André, Bibliotheca Belgica, édition de

j 7 3 9, i/z-4 . tome I.

ZWE1NITS (David de) naquit à Seiferfdorf en Siléfie l’an 1600. Après avoir fait ses études académiques à Heidelberg, il fit un voyage en Angleterre 6c dans les Pays-Bas. A son retour, Rodolphe, duc de Lignitz, le fit gentilhomme de fa chambre j mais il se démit de cet office lorsqu’il se maria en .162 3. Depuis, il fut employé dans les affaires les plus importantes. En 16 ij, il fut envoyé à la diète de Breflau, en qualité de plénipotentiaire ordinaire. L’année suivante, le duc le fît conseiller de régence, 6c l’envoya vers l’empereur Ferdinand II, pour des

affaires qui demandoient un homme sage & capable. En 16" 3 1, Je duc lui conféra la charge de capitaine général de la principauté de Woiaw. Deux ans après les troubles catifés en même temps par la guerre 6c par la peste, qui affligeoient la Siléfie, ayant obligé les ducs de Lignitz 6c de Brieg de se retirer en Pologne & d’y faire quelque séjour, il eut ordre de les y accompagner. A leur retour il fut envoyé en arabalïade vers Uladsilas roi de Pologne, 6c quelques années après vers les électeurs de Brandebourg. Pendant fa résidence auprès de ces princes, la ruine de fa rerre de Seiferfdorf 6c le mite état de la Silène l’obligèrent de s’exiler volontairement de fa patrie, 8c de se recirer en Pologne 6c en Prude, où il demeura jusqu’en 1650, que le duc Georges-Rodolphe le rappella dans son conseil. En 165 1 il sur fait juge de la cour • & après la mort du duc George-Rodolphe, les crois princes {es frètes le chargèrent de l’administration des duchés de Lignitz & de WoLtW. En 1 65 4, le duc Louis, auquel le duché de- Lignitz étoit échu en partage, le fit conseiller de régence 6c juge de la cour j 6c en 1657, il lui conféra la dignité de capitaine général de ce duché. Il mourut le 27 mars i66j. Ses occupations ne l’avoient pais empêché de trouver du temps pour composer les ouvrages suivans. 1. Soliloques sur l’examen de la conscience, en latin ; z. Bouclier contre la mélancolie, en allemand. 3. Cantiques spirituels, en allemand. 4. Prières tuées des Pfeaumes de David, en allemand. 5. Cent méditations évangéliques sur la mort, en .allemand. G. Abrégé de la Bible, en allemand. Il a renfermé dans ce dernier ouvrage, eri quatre vers seulement, ce qu’il y a d’historique dans chaque chapitre. * Diclionai’re hijlofique, édition de Hollande 1740, 6c Supplément françois de Bajle* ZWINGER (Thoédore) natif de Balle, & célèbre médecin, étoit fils d’un corroyeur appelle Léonard ± & de Chrétienne, sœur de Jean Oponn fameux imprimeur. Dans fa jeuneiTe il quitta la maison de son père, qui vouloir l’obliger à apprendre son métier % 6C alla à Lyon, où il demeura trois ans chez un imprimeur, donnant à l’étude tout le temps qu’il pouvoit ménager sur ses travaux d’imprimerie. Ensuite il vint à Paris t 6c apprit la philosophie fous Pierre Ramus j puis il passa en Italie, & demeura six ans à Padoue, s’attachant avec application à l’étude de la médecine. Enfin il retourna à Bafle, où il enseigna la langue grecque, puis la morale 4 la politique 6c la médecine. Il y mourut le 6 mars 1588, âgé de 54 ans. Son principal ouvrage est le théâtre de la nature humaine, qui avoit été commencé par Conrad Ly-*cofthène son beau-pere, lequel n’ayant pu mettre la dernière main à ce travail, pria en mourant Zwinger d’y donner ses foins 6c de l’achever* C’est ce qu’il fit avec tant d’ordre, de méthode, Se de savoir, que pendant fa vie il fit trois diverses éditions de ce livre, qui depuis fa mort a reçu plusieurs augmentations. Les plus considérables de hs autres ouvrages font : In artem médicinales Galeni tabulai, & commentarii 5 Hippocratis viginti duo commentant tabulis illujlrati j Phyjiologia - medica ; confdia & epiftoU medica j tabula perpétuât, in Arijlotelis libros de moribus ad Nicomachum ; Eusebii Epifcopi opéra 3 tabulis illuflrata j &c. * Thuan, hijlor. Melchior Adam.

’ ZWINGER (Jacques) savant médecin, 6c fils de Théodore Zwinger, dont on vient de parler, naquit le 1 5 d’août 1 569. Pierre Ramusquife trouvoit alors à Balle, fut Çon parrein. Après avoir été inflruit par son père 6c par Pierre de Rothe de Freyft at en Siléfie, en 1585 il alla en Italie, étudia la logique & la phylique à Padoue fous Jacques Zabarella, la moraie fous François Picolomini, 6c la médecine fous Hercule de Saxe ou Saxonia, 6c Horace Augenius*