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snoïnmê aujourd’hui OJfuna ou OJJbne. On a de lui : i. Philofophi& pars prima, i. Commentaria in Job, quibus triplex ejus edirio vu/gata latina, hebr&a, & grœca LXX interpretum 3 necnon & chald&a explicatur & inter se conciliante m 3 à Tolède, 1 5S4.J i/2-4 . 3. Commentarius in Z achariam prophetam, Sec. Il avoir fait encore d’autres commentaires sur l’écriture saintCj ou du moins il y avoit travaillé ; mais la mort l’empêcha de les mettre au jour, ou de les achever, de même que la féconde partie de fa philosophie. 4. De verâ religions libri très. Voila tous les ouvrages de Zuniga j qu’on fait connoître dans le diction aire historique j édition de Hollande, 1740 : encore n’y donne-t-on cux’une partie du titre du commentaire sur 1 Job.

ZUNIGA ou STUNICA (Jacques-Ldpez de) Espagnol très-savant dans les langues grecque & latine. Se dans l’histoire eccléfiaflique. Il fut docteur en théologie en l’université d’Alcala. Ce savant mourut à Naples en 1550. Il a publié un abrégé de l’histoire d’Espagne, & un livre curieux dont le titre est assez extraordinaire : Itinerarium dans Cornpluto Romani proficifferctur. On a encore de lui : 1 . Jacobi Lopidis Stunias, alias de Zuniga, annotation es contra Dcdderium Erafmum, in defenfionem tralationis novi tejlamenti ; Compluti, 1 5 10, in- fol. 2. Annotationes contra Dcjidcrium Erafmum in dejenfionem tralationis novi tejlamenti (c’est une féconde édition de l’ouvrage précédent :) Accédant Defiderii Mrafni apologia in Jacobum- Lopide m Stunicam ; & ejufdem Jacobi-Lopidis Stunica annotation es in Jacobum Fabrum fuper epi-Jlolas fancli Pauli ; à Paris, 1522, in-fol.

ZUR-LAUBEN, , maison illustre établie en SuiJTe depuis le XV e siécle, Se connue auparavant fous le nom de la Tour de Châtillon en Valais. Guichenon 3 dans son Hijloire de Brejfe, II I part. pag. 29, la croit être une branche puînée de celle de laTour-Du-Pin.» dont font forris les derniers dauphins de Viennois ; mais Plantin Se le savant Riva, appuyés sur des actes de t’évêché de Sion, de l’abbaye de S. Maurice^ de Leuck Se di Brig, soutiennent quelle tire son origine dw j s seigneurs de Rarognej comptés au nombre des barons de l’empire dès le temps de l’empereur Othon le Grand. Le château de la Tour est Situé près de Rarogne au village du bas Châtillon (en latin Cajlellio inferior, &en allemand Under-Geflelcn) dans, le haut Valais, Se fut ruiné l’an 1 $75, avec tous les lieux forts, dans le soulèvement des Valnifansj qui à l’exemple des Suides leurs voisins croyoient ne pouvoir établir leur liberté que sur la ruine de la noblefïe. JLes barons de la Tour, nommés dans les matricules de l’empire tantôt barons de Thurn & Frutingen 3 tantôt de Thurn & Wallis^ pofledoient des feigneiuïes fi considérables, qu’ils ont soutenu la guerre contre les Bernois, les Fribourgeois Se les habitans de Sion pendant plus d’un siécle 3 Sr ont enrichi plusieurs églises Se monastères. Celui dlnrerlachen fondé l’an 1155, pour des chanoines réguliers de S. Augustin dans le canton de Berne j met au nombre de ses principaux bienfaiteurs les barons de la Tour-Châtillon, dont la baronie dans son origine immédiate de l’empire tomba dans la fuite fous la mouvance des comtes de Savoye. Cette maison, & : sur-tout la branche qui a pris le surnom de Zur-Lauben, a produit des prélats de beaucoup de mérite j des généraux d’armée Se d’illustres c/ze/G de patrie ^ depuis fa retraite dans le canton de Zug, où les barons de Zur-Lauben ont poffédé les charges les plus distinguées, Se ont mérité par les services rendus à leur nouvelle patrie, le droir de bourgeoise perpétuelle dans les cantons de Lucerne & de Zug. Leur attachement décidé depuis plus de trois Siècles à" la couronne de France, pour le service de laquelle quatorze officiers de ce nom ont été tués ? n’a pas empêché l’empereur Léopold de

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donner une marque éclatante de son eflirnè 8c de fâ considération à la maison de la Tour-Zur-Lauben 3 par un diplôme du 20 décembre 1701, dans lequel ce prince élevant Placide Zur Lauben, baron de Thurn Se de Geftellenburg ou de la Tour- Châtillon. de abbé de Mûri, Se ses fucceSfeurs à la dignité de prince du saint Empire, il affecte la charge de maréchal héréditaire de cette abbaye à l’aîné de la maison de la Tour-Châtillon-Zur- Lauben, dont les armes font décrues dans ce diplôme, conformément aux anciens sceaux rapportés dans l’armoriai d’Allemagne & dans l’histoire de la maison d’Autriche j favoir, écartelé au 1 & 4, d’or à la tour crénelée de fable j qui est de la Tour-Châtillon, au 2 &13 5 d’azur au lion faillant d’argent, tenant un tronc £ arbre dot tige de trois feuilles de même 2 & 1, qui est du surnom de Zur-Lauben } & sur le tout un écujfon da^ur à une fleur de lys d’or^ conception du roi Charles IX, confirmée par Louis XIII, en reconnoissance des importans services rendus à leur couronne j fupports deux lions d’argent, couronne de havonfurmontée de deux cimiers, celui de la droite avec une couronne de baron, fur montée d’un bonnet pointu d’or ; lambrequins or & fable à la houpe de fable. Le cimier de la gauche est un cafque de chevalier avec un bourlet d’azur & d’argent^ furmonté d’un demi-lion d’argent colleté d’un écujfon d’azur à une fleur de lys d’or & bandelettes de gueules y tenant un tronc d arbre de finople tige de trois feuilles de laurier aujfi de finople 2 & 1 3 lambrequins d’argent : 6- da-ur. Pour ne rien dire que de certain, nous ne commençons la généalogie de la Tour-Chânllon-Zur-Lauben que vers le milieu du XII e Siècle ., par

I. Walther > baron de Thurn ou de la Tour j chevalier, qui se trouva en 1165, au tournoi de Zurich. Il avoit pour frère puîné Guillaume de la Tour, seigneur de Châtillon en Valais, qui suivir en 1 145 Amé III, comte de Savoye, en Palestine, 8c qui fut l’an 1 1 50 un des otages donnés par Humberc III, comte de Savoye, à l’abbé de S. Maurice en Valais, pour fureté du traité fait entre ce prince & cet abbé au sujet de la vallée de Bagnes, &c qui en 1 1 8 1 s’accorda avec Cuno, évêque de Sion, au sujet de quelques droits relatifs à la ville de Sion. Wahhec fut père d’ADELBERT ou Albert, qui fuit.

II. Adelbert, baron de la Tour-Châtillon en Valais, un des seigneurs attachés à Berthold, duc de Zéringhen, gouverneur de la Bourgogne Trans-Jurane, est nommé témoin dans un aéte de ce duc en faveur du prévôt & des chanoines de Soleure de l’art 11S1. Il cautiona avec plusieurs seigneurs le jugement prononcé à Lyon la veille de S. Thomas de l’an 1224, entre Thomas I, comte de Savoye } Se Etienne j fire de Thoire 6c de Villars, Se Bernard de Viliars son frère, touchant la seigneurie de Fefterne en Chablais, de la Combe, de Saint-Ramberr & autres prétentions. Les archevêques de Lyon, de Vienne & de Tarentaife, les évêques de Grenoble, de Genève, de ; Maurienne &■■ de Bel lai jugèrent ce différend. Adelbert, fire de la Tour, fut père ’à'Aymons more sans postérité j & de Guillaume ; qui fuit. On trouve dans un acte passé au mois de mars 1195^ Pierre de la Tour témoin du don fait par Thomas I ^ comte de Savoye j aux chanoines de Saint Jean dé Maurienne, mais on ignore fa filiation. Il en est

’ de même de celle d’Amédée de la Tour j qui en-1 1 73 fut l’un des ambaSTadeurs d’Humberr, comte de ’Maurienne, poUf traiter du mariage d’Aaze, fille de ce comté, avec Jean, fils de Henri II t roi d’Angleterre. Les autres ambaSTadeurs éroiënt Ardouin 4 évêque de Genève, Louis de la Baume, Thibaud dé Villettes i Angelin de Châtillon ^ Gui de Chart-"

dieu, Sec.

III. Guillaume, baron de la Tôur-Chati : Ilon en ! Valais. Aymon son frère aîné, Lanfranc s évêque de