Page:Moréri - Grand dictionnaire historique - 1759 - vol. 1.djvu/78

Cette page n’a pas encore été corrigée

doient dans le Khorasan. Cet attachement le mit en un fort grand danger, lorsque Mahmoud eut défait & pris prisonnier Abou-Ali, dernier prince de cette famille. Car Aboulfarah, qui avoit composé plusieurs beaux ouvrages à la louange des Sangiourides, avoit laissé échaper plusieurs traits piquans contre le sultan Mahmoud ; ensorte que ce sultan l’ayant entre ses mains, vouloit le punir de son insolence & le faire mourir. Mais Onseri qui avoit beaucoup de crédit près du sultan, obtint sa grace, & partagea même avec lui un présent considérable qu’il venoit de recevoir de la libéralité de ce prince. * D’Herbelot, biblioth. orient.

ABOULFEDA, cherchez ABULFEDA.

ABOULFETAH, surnommé Al Nahovi, c’est-à-dire, le grammairien, est auteur de la vie de Giafar Barmeki. * D’Herbelot, biblioth. orient.

ABOULFETAH, surnommé Al Samari, c’est-à-dire, le Samaritain, est auteur d’une histoire, qui porte le nom de Tarikh. * D’Herbelot, bibliothéque orient.

ABOULFETAH-AHMED, fils d’Inal, roi d’Egypte, & le troisiéme des Circassiens, ne regna que quatre mois, l’an de l’hégire 865, de J.C. 1460. Il fut détrôné par les Mamelucs, qui ne purent le souffrir plus long-temps, parcequ’il étoit trop homme de bien. * D’Herbelot, biblioth. orient.

ABOULFETAH-MOHAMMED-BEN-BEDREDDIN, qui descendoit en droite ligne d’Aoun, un des dix compagnons de Mahomet, est auteur d’un livre intitulé Tohfat-al-labib, qui signifie présent de l’homme d’esprit. Il est dans la bibliothéque du roi, num. 1068. * D’Herbelot, biblioth. orient.

ABOULFETAH-MAHOMET, fils d’Abdalkerib, natif de la ville de Scheherestan, Aschaarien de secte, homme excellent dans la scholastique des musulmans, mourut l’an de l’hégire 549, de J.C. 1154. * D’Herbelot, biblioth. orient.

ABOULFETAH-TATAR, sixiéme roi des Mamelucs Circassiens d’Egypte, qui ne regna que trois mois, l’an de l’hégire 824, de J.C. 1420. * D’Herbelot, biblioth. orient.

ABOUL-GEISCH-ABOU-ABDALLA-MAHOMET, fils de Houssain-Al-Ansari, Espagnol de nation, auteur d’un traité de prosodie arabique, qui se trouve dans la bibliothéque du roi, num. 1144. * D’Herbelot, biblioth. orient.

ABOULGIOVAL-AL-MAGREBI, est un de ceux que les musulmans révérent comme saints. Jafei a écrit sa vie dans son histoire, sect. 25. Il est surnommé Al-Magrebi, c’est-à-dire, l’Africain à cause de son pays. * D’Herbelot, biblioth. orient.

ABOULHASSAN, théologien mystique parmi les musulmans, & souvent cité dans leurs livres spirituels. On a de lui cette sentence ou maxime spirituelle : Celui à qui Dieu se cache ne peut jamais avoir aucune connoissance de lui. Un poëte Persien l’a expliqué ainsi. Jusqu’à ce que le bien-aimé leve de lui-même le voile de sa face, il n’est au pouvoir d’aucune créature de le lever ; & quand tout l’univers serviroit de voile pour le cacher, il n’y a rien à craindre pour ceux à qui il veut la découvrir. * D’Herbelot, biblioth. orient.

ABOULHASSAN AL-KARKHI, maître d’Ahmed al-Razi al-Giaffas, auteur du Mokhtassar-al-Karkhi, livre qui a été expliqué par son disciple Razial-Giaffas. * D’Herbelot, biblioth. orient.

ABOULHASSAN-BEN-JAHIA AL-ZEIDI, descendant de la famille d’Ali, fut destiné au califat par Moézeddoulat, à cause de son savoir & de sa grande piété. * D’Herbelot, biblioth. orient.

ABOULHASSAN-SARRAGE, c’est un des saints du musulmanisme, dont parle Jaféi dans son histoire. * D’Herbelot, biblioth. orient.

ABOULHELM, natif de Murcie en Espagne, grand mathématicien vint s’établir à Damas, où il se fit droguiste pour gagner de l’argent, & y exerça long-temps la médecine. * D’Herbelot, biblioth. orient.

ABOUL-HOUSSAIN-BEN-ALI-AL-BASRI, théologien scholastique de grande réputation parmi les musulmans, mourut l’an 436 de l’hégire, de J.C. 1044. On le surnomme al-Basri, à cause qu’il étoit natif de la ville de Bassora en Chaldée. * D’Herbelot, biblioth. orient.

ABOUL HOUSSAIN-AL-SOFI, religieux de profession, & natif de la ville de Rei en Perse, mourut l’an de l’hégire 376, de J.C. 986. Il est estimé un des plus grands maîtres de la vie spirituelle & dévote parmi les musulmans. * D’Herbelot, biblioth. orient.

ABOULIEMEN, auteur d’un livre intitulé Ethaf Alzair. Il traite des tours & retours qui se font, en visitant le temple de la Mecque, que les Arabes appellent Athuaf. * D’Herbelot, biblioth. orient.

ABOULKHAIR, auteur d’un livre arabe, intitulé, Naovader al-Akhbar, où il est fait mention de plusieurs auteurs fort anciens. * D’Herbelot, biblioth. orient.

ABOULKHAIR, fils de Hebat-allah, archidiacre de l’église d’Antioche, & frere d’Ebn-al-Massih, qui en étoit patriarche : il avoit aussi un autre frere nommé Saël, & ils étoient tous deux médecins du calife Nasser, l’an de l’hégire 600, de J.C. 1103 ou environ. Il est auteur de quelques livres arabes. * D’Herbelot, biblioth. orient.

ABOULMAALI, le plus éloquent des Persans sous le regne de Baharam-Schah, fils de Massoud sultan de la dynastie des Gaznévides. Il traduisit par l’ordre de ce prince de l’arabe en persien le livre le plus fameux de tout l’orient, intitulé, Humaiun Nameh, le livre royal, & c’est cette traduction persienne qui est ordinairement appellée Kalila & Damna. * D’Herbelot, bibl. orient.

ABOULMAALI, fils d’Aboulcassem, fut surnommé Seif-al-Monadherin Hoggiat-al-Motekallemin. L’épée des controversistes, & l’arbitre des docteurs scholastiques. Il mourut l’an de l’hégire 749, de Jesus-Christ 1348. * D’Herbelot, biblioth. orient.

ABOULMAHAN & GHIL-MIRSAH, derniers princes de la race de Tamerlan, qui régnerent dans la province Transoxane & dans celle de Khorasan, entreprirent mal-à-propos avec le secours d’Argoun, prince de Candahar, de faire la guerre à Schei-beg, roi des Uzbeks. Ce sultan les défit dans une bataille, qu’ils lui livrerent trop légérement : ils y perdirent la vie & leurs états, qui passerent en la possession des Uzbeks. Une autre branche des Timurides, c’est-à-dire, de la postérité de Tamerlan, se retira cependant aux Indes, & y établit la puissante monarchie des Mogols, qui y regnent aujourd’hui. * D’Herbelot, biblioth. orient.

ABOUL-MIAMIN-MOSTHAFA, médecin célebre parmi les Arabes, qui a travaillé sur le livre intitulé, Escharat-val-nadhair, qui est un ouvrage de physionomie. Il mourut l’an de l’hégire 1015, qui est de J.C. 1606. * D’Herbelot, biblioth. orient.

ABOULMOUTHI-MAKHOUL-BEN-AL-FADHAL, auteur d’un livre intitulé Alredd-ala-ahel-albeda. Réponses aux hérétiques, tels que sont les Motazales, Cadariens, Morgiens, &c. * D’Herbelot.

ABOULOLA, prénom d’Ahmed ben Soliman, qui est aussi surnommé Al-Tenoukhi Al-Maarri, pareequ’il étoit d’une tribu des Arabes nommée Tenoukh, dont la plupart étoient chrétiens, & de plus natif de la ville de Maarra. On lui donne aussi le titre d’Alami, c’est-à-dire l’aveugle, à cause qu’il étoit aveugle né, ou que la petite vérole lui fit perdre la vûe à l’âge de trois ans. C’est le plus habile des poëtes Arabes, au jugement des savans en cette langue. Etant venu de son pays à la ville de Bagdet, il y séjourna un an & demi, & jouit pendant ce temps-là de la conversation des gens savans de cette fameuse académie ; mais il ne se fit disciple d’aucun d’eux, & retourna à Maarra, d’où il ne