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encore la vie de M. Hecquet.) 4. Examen de divers points d’anatomie, de chirurgie, de physique, de médecine, &c. à Paris 1725 in-12. 5. Lettre à l’auteur de l’article second du journal des savans, du mois de mars 1742, écrite au sujet du traité des maladies des os : (lequel traité est de M. Petit, célèbre chirurgien) à Paris 1725 in-12. 6. Le thé de l’Europe, ou les propriétés de la véronique, à Paris 1712 in-12. 7. Cléon à Eudoxe, touchant la prééminence de la médecine sur la chirurgie, à Paris 1739, deux volumes in-12. (Il faut lire, pour bien juger de cet ouvrage, la Réponse à l’écrit intitulé ; Cléon à Eudoxe, &c. adressée par M. des Rosiers, maître chirurgien d’Etampes, à M. Andry de Boisregard, docteur en médecine de la faculté de Paris, 56 pages in-4o.) 8. Traduction du panégyrique de Théodose le grand, (écrit en latin par Pacatus) à Paris 1687 in-12. 9. Réflexions ou remarques critiques sur l’usage présent de la langue françoise, à Paris 1692 in-12. (Le traité de la critique, par l’abbé de S. Réal, est contre ces remarques.) 10. Suite des réflexions critiques sur l’usage présent de la langue françoise, à Paris 1694 in-12. 11. L’Orthopédie, ou l’art de prévenir & de corriger dans les enfans les difformités des corps, avec la suite, à Paris 1741 in-12 deux volumes. 12. On ne trouve point dans cette liste envoyée à M. l’abbé des Fontaines, les sentimens de Cléarque sur les Dialogues d’Eudoxe & de Philante, (du père Bouhours) & sur les lettres (du même) à une dame de province : à Paris 1688 in-12. Il semble que personne ne doute que cet ouvrage soit encore de M. Andry. Enfin, il faut ajouter qu’outre les thèses du même, dont plusieurs sont sur des sujets importans, ce médecin a travaillé durant 42 ans au journal des savans, sur quoi il faut lire le journal du mois de novembre 1741, où à l’occasion du traité de l’Orthopédie, dont on donne l’analyse & la critique, on apprécie en peu de mots le mérite de M. Andry comme journaliste. Outre ces ouvrages, M. Andry a laissé manuscrit un traité concernant la peste, qu’il avoit dicté en françois au collége royal, par ordre de feu M. le duc d’Orléans, régent du royaume ; c’étoit pendant le temps que cette maladie affligeoit la ville de Marseille. Ce traité a été imprimé par les soins de M. Dionis, docteur en médecine de la faculté de Paris, gendre de l’auteur. M. Andry avoit été marié trois fois : 1o. en 1694 avec mademoiselle des Roches, qui mourut au bout de deux ans, après avoir eu un enfant qui ne vécut que quatre mois : 2o. en 1702 avec mademoiselle Dionis, fille de Pierre Dionis, premier chirurgien de madame la Dauphine, morte dans sa premiere couche, sans laisser d’enfans : 3o. avec mademoiselle Carelle, dont il a eu une fille : c’est celle-là qui a épousé en 1734 M. Dionis.

ANDUJAR, ANDUXAR ou ANDOCARI, en zxin Anduxaria, ville d’Espagne avec un bon château ; elle est dans l’Andalousie, sur le Guadalquivir, sur lequel elle a un pont, à douze ou treize lieues au-deffus de la ville de Cordoue. Cette ville est assez bonne, & est ornée du titre de cité. Elle s’est agrandie des ruines de la ville nommée anciennement, Iliturgis j Illiturgis j & : Ilurgis, qui étoit à une lieue d’Anclujar, au lieu qu’on appelle, Andujar el Viejo, ou los V illares. Iliturgts fut ruinée par Scipion, parce qu’elle avoit embraiïc le parti des Carthaginois. * Baudrand.

%fj ANDUZE !, ancienne ville, marchande & peuplée, située dans le bas Languedoc, à l’entrée des Cévennes sur le Gardon, audiocèfe d’Alais. Elle a donné son nom à une branche de l’ancienne maison de Bermond, unie d’origine & d’alliances mutuelles à celles ] de Narbonne & de Toulouse. Foye^ le titre BERMOND.

ANEAU (Barthélemi) en latin Anulus, est un savant du XVI ficelé, qui étudia à Bourges fa patrie,

fous le fameux luthérien Melchior Vol’mar, fous lequel il fit de grands progrès dans les langues precque 6c latine, & dans la poé’fie. La réputation que ses tasens lui acquirent, engagea quelques échevins de Lyon qui croient de son pays 3 a lui offrir une chaire dans le collège de la Trinité, nouvellement fondé a Lyon. Aneau l’accepta avec joie, & il profeffa la rhétorique pendant environ trente ans dans ce collège avec beaucoup de distinction. Il en. fut fait principal en 1 542. Pendant qu’il étoit professeur, il fit imprimer un recueil de ses poësies, qui est devenu fort rare. Ce recueil intitulé Picta Poéfis, contient des vers grecs & latins, qui fervent d’explication . & comme dame à une centaine d’emblèmes, la plupart assez ingénieux. On y trouve aussi quelques poësies fui d’autres sujets, comme sur quelques événemens arrivés de son temps à Lyon. Claude Mignault de Dijon, (en latin Claudius Minos) loue beaucoup Barthélemi Aneau dans son commentaire sur les emblèmes d’Alciat. Ce savant homme finit fa vie d’une manière bien tragique : comme il étoit zélé luthérien, & qu’il dogmatisait sans cefle, il se fit des ennemis puifians. Cependant on le laiiTi en paix jusqu’en 15655 mais cette année-là, le jour de la fête du S. Sacrement, quelqu’un ayant lancé un pierre d’une fenêtre du collège, pendant que la procession palîoit, contre le S. Sacrement & le prêtre qui le portoit, on le rendit responsable de cette impiété : le peuple s’émut, & étant entré dans le collège, il maflacra Barthélemi Aneau. Le collège fut fermé dès le lendemain, & peu de temps après on en confia la direction aux jésuites. On trouve encore de Barthélemi Aneau plusieurs poësies françoises, entr’autres la pièce suivante : Lyon Marchand, satyre françoise sur la comparaison de Paris, Rouen, Lyon, Orléans, & sur les choses mémorables arrivées depuis l’an 1 5 24, à Lyon 1 641 in-%°. Le P. Coloniane parle point de cet ouvrage, ni de plusieurs autres du même auteur. * Hist. lut. de Lyon, parle P. Colonia, jésuite ; tome II. Le Long, biblioth. hist. de la France,

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ANECI, cherche^ ANNECL

ANEGADA, isle de l’Amérique. C’est une des Antilles, située dans la mer du nord, environ à quinze heues de celle de Porto-Rico, du côté de l’orient.

  • Mati, diction, géogr.

ANELLO ouMASSANIELO (Thomas) chef des séditieux de Naples en 1 647, étoit un simple vendeur de poiflon, âge seulement de vingt-quatre ans. Il excita de grands troubles dans la ville de Naples j il y fît brûler plusieurs maisons, & massacrer quantité de gens, que ceux de fa faéHon alloient chercher jusque dans les églises, où. ils les tuoient au pied des autels. Le duc Caraffe fut de ce nombre, & fa tête fut portée par toute la ville au bout d’une lance, avec cent cinquante autres : ce qui donna de la terreur aux gens de qualité, & à tout le peuple. Anello avoit fait drefter quantité de gibets & des roues dans les places publiques, & il étoit ordinairement suivi de dix bourreaux -, pour faire exécuter ses ordres. Cette horrible sédition fut appaifée le dixième jour, par le maiïàcre de ce tyran, dont on traîna le corps par les rues. * Du Verdier, hist. univ. Mém. du duc de Guise. Hist. des révolutions de Naples.

ANEM, ville de la tribu d’Iflachar, entre Rameth. & Enhadda, qui fut donnée aux Lévites, de la famille de Gerfon. * /. Parai. 6, v. 73. Elle est aussi appellée Engannim. * Josué, 19, il.

ANEMURO, ville de Cilicie, cherche^ SCALEMURE.

ANER, ville de la tribu de ManafTé, accordée aux Lévites de la famille de Caath. * /. Paralip. c. 6, v. 70. Elle est appellée Thanac & Thenac. * Josué, 11, &/. Paralip, 7.

ANESE (Janvier) fourbifTeur à Naples, s’y ren-Tome I. Partie IL F