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publia divers ouvrages : De Stilo novi Testamenti. De usu Syllogismi in théologia. De optimo genere oratorum. Disputationes in Tacitum. Animadversiones in Ammianum Marcellinum. De ignibus subterraneis De nido phœnicis, &c. * Voyez un plus grand détail dans Bartholini bibliotheca septentrionis eruditi, p. 102 & 103.

AAHUS, ville de l’Evêché de Munster, & capitale d’une contrée qui porte son nom. Elle est située près de la source d’une petite riviere appellée Aa, qui se jette dans l’Issel. La ville d’Aahus est fortifiée d’un bon château, & est située à trois milles d’Allemagne de Coësfeld, & à cinq d’Oldenséele vers le nord.

AAIN-CHARIN, village fameux dans les montagnes de la Judée, environ à deux milles de Jérusalem. Les pélerins y vont visiter une église, qui est, dit-on, bâtie au même lieu où étoit la maison de Zacharie & d’Elizabeth, pere & mere de S. Jean-Baptiste. * Davity, descript. de l’Asie.

AALAM, Arabe, est aussi nommé Ebno-la-Alam, fils d’Aalam, ou Ali Ebno l’Hosain. Ce fut un astrologue très-célébre dans le IX siécle, & fort chéri des grands de sa nation, entr’autres de l’émir Adadoddaula. L’indifférence que Sanson, successeur de ce prince, eut pour le savant Aalam, l’obligea à se retirer dans une solitude. Il en sortit pour voyager, & mourut à son retour dans la ville d’Alosayla. * Pocock, hist. orient. D’Herbelot, bibl. orient.

AALAND, isle de Suéde, est plus souvent appellée Alandt, cherchez ALANDT.

AALBOURG, ville de Danemarck, cherchez ALBORG.

AALST, (Everard d’) né à Delft en 1602, & mort en 1658, étoit un peintre habile. Il réussissoit principalement à représenter des fruits, des cuirasses, des casques, &c. * Dict. histor. de Hollande, 1740.

AALST, (Guillaume d’) neveu du précédent, & fils de Jean Aalst, notaire à Delft. Il surpassa son oncle dans l’art de la peinture, & après avoir voyagé en France & en Italie, il vint s’établir en Hollande, où il fut admiré de tous les connoisseurs. * Ibid.

AAMA, province de Barbarie, à quinze journées de Tunis, dont l’entrée, large de vingt pas seulement, & longue de quinze mille, est extrêmement périlleuse. Deux rivieres appelées les mers de Pharaon, coulent le long de ce passage, dont le sable mouvant se répand sur les eaux voisines, & en couvre tellement la surface, qu’il est souvent impossible de distinguer la terre ferme d’avec leur courant ; ensorte que les voyageurs sont obligés de marcher toujours la fonde à la main. * Révolut. de Tunis.

AANEYA, province d’Ecosse, voyez ANGUS.

AAR, fleuve le plus considérable de la Suisse, connu des anciens sous le nom d’Arula. Il tire sa source du mont Saint-Gothard peu éloignée de celles du Rhône & du Tesin. Ensuite il prend son cours au nord dans le canton de Berne, traverse les lacs de Brientz & de Thun, au sortir desquels il se rend navigable, arrose la ville de Berne, s’accroît des eaux de la Sane, coule à Soleurre ; & après avoir reçu l’Emme, passe à Aarbourg & à Aarberg : enfin s’érant grossi des rivieres de Ruff & de Limath, près de Baden, il perd son nom dans le Rhin où il se jette sur les frontieres de la Souabe & de la Suisse, entre Schaffouse & Bâle, un peu au-dessus de Waldshust, l’une des quatre villes Forestieres. Le pays qui est arrosé par l’Aar, en tire le nom d’Aargow, & est divisé en haut & bas Argow. * Stumpf. lib. 4. Plantin, description de la Suisse. Guillelman, de rébus helvetic. Coulon, desc. des rivieres. Baudrand, &c.

AAR, riviere d’Allemagne, qui a ses sources dans le comté de Blanckenheim, entre les états de Trêves, de Cologne & de Juliers. Elle arrose Aremberg, Aldenaar, Sassemberg, Arwyller, & Zinzigh. Au-dessous de cette derniere ville, elle se perd dans le Rhin, un peu au-dessus de la ville de Lents, qui est presque vis-à-vis de son embouchure. Les Ripuariens étoient autrefois aux deux côtés de cette riviere, que quelques-uns appellent Ahr. Ptolémée l’appelle Obringa, & Marcien d’Héraclée la nomme Abrinca ou Abricca : tous deux conviennent que c’est cette riviere qui sépare la Germanie supérieure d’avec l’inférieure. * La Martiniere, dictionn. geograph. Cellarius, orb. antiq. notit. t. 1, p. 297.

AAR, isle de la mer Baltique, cherchez ARROÉ.

AARASSUS, ville de Pisidie, sélon Strabon, lib. 12, qui cite Artemidore pour son garant. On croit que c’est l’Ariassis de Ptolémée : mais cette Ariassis est placée dans la Phrygie ou dans la Pamphylie, & elle eut un évêque dont il est parlé dans les conciles. * Ortel. dict. geogr.

AARBERG, ville de Suisse dans le canton de Berne, avec un château où réside un bailli. Elle est située dans une isle que forme la riviere d’Aar. Elle fut entierement brûlée l’an 1419, & depuis encore l’an 1477, à la réserve de l’église. Cette ville appartenoit autrefois à des comtes, qui étoient cadets de la maison de Neuf-Châtel. Pierre comte d’Aarberg vendit sa souveraineté aux Bernois l’an 1351 ; & ses descendans se retirerent en Autriche, où ils bâtirent un château, auquel ils donnerent le même nom de Aarberg. * Plantin, descript. de la Suisse.

AARBOURG, ville, château & bailliage du canton de Berne, prend son nom de la riviere de Aar sur le bord de laquelle elle est située. Quoique le bailliage soit de peu d’étendue, & n’ait que quelques villages dans son ressort, il est néanmoins de très-grande importance, parce qu’il joint le haut Argow à ce que les Bernois possedent dans le bas Argow, & qu’il coupe la communication des cantons de Soleurre & de Lucerne. La ville est petite, mais agréable & marchande. Le château qui est assez grand, & situé sur un roc esearpé, a été fortifié par les Bernois, qui en ont fait une très-bonne place. * Plantin, descr. de la Suisse.

AARDALFFIOERD, Aardalius Sinus, golfe de l’Océan septentrional, qui s’insinue dans les côtes du gouvernement de Bergen en Norwége, près de la ville de Stavanger. Quelques cartes le nomment Bulen fioerd. * Baudrand.

AARE, riviere d’Allemagne, cherchez AAR.

AARON, dont le nom signifie montagne ou montagne forte, premier grand pontife des Juifs, sortoit de la tribu de Levi, & étoit fils d’Amram & de Jocabed. Amram étoit fils de Caath, Jocabed étoit fille de l’oncle paternel d’Amram, l’un des freres de Caath ; & ce dernier étoit fils de Levi. Aaron naquit en Egypte trois ans avant Moïse, la 83 année avant la sortie des enfans d’Israël de l’Egypte, l’an 2430 du monde, 1574 avant Jésus-Christ, 3140 de la période julienne. Il épousa Elizabeth, fille d’Aminadab, sœur de Naasson, de la tribu de Juda. Dieu qui avoit choisi Moïse pour délivrer les Israélites de la servitude d’Egypte, élut Aaron son frere aîné qui s’exprimoit facilement, pour porter la parole à Pharaon, parceque Moïse étant bégue, avoit peine à s’énoncer. Aaron joignit Moïse par l’ordre de Dieu au pied de la montagne d’Horeb, & ils allerent ensemble en Egypte pour délivrer les Israélites. Aaron accompagna toujours Moïse, & porta la parole pour lui, tant au peuple qu’au roi. Ce fut la verge qu’il portoit qui opéra les premiers prodiges : elle fut changée en serpent, fit changer les eaux en sang, remplit toute l’Egypte de grenouilles, & couvrit ensuite tout le pays de moucherons. En un mot, Aaron eut part à tout ce que Moïse fit pour la délivrance du peuple d’Israël : l’écriture le nomme le prophéte de Moïse. Il continua cette fonction après le passage de la mer Rouge. Ce fut lui qui recueillit la manne dans un vase, qui fut mis depuis dans le tabernacle. Il soutint avec Hur les bras de Moïse pendant le combat que Josué donna