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SUR WALT WHITMAN




Il y a une vingtaine d’années, pendant certaine promenade nocturne, feu Marcel Schwob me parla de Walt Whitman avec prédilection.

Bientôt nous arrivâmes rue de l’Université où Schwob logeait.

Nous entrons dans sa maison ; il pousse une porte, dissimulée dans le mur de l’escalier, et nous voilà dans son cabinet de travail.

Il fait briller la lampe, prend un livre sur la table et se met à me traduire, tout d’une haleine, diverses compositions du rapsode pan-américain.

C’était un brouhaha, un amoncellement…