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De La Vieille France

gentil chevalier, la race du vaillant comte Aimeri ? Il aurait bien su, celui-là, défendre son seigneur légitime.

Guillaume l’écoute et sourit. Il lui donna dix onces d’or et le pèlerin s’en fut joyeux.

Guillaume regarde au loin sur la route ; il voit venir un tourbillon de chevaliers. Ils sont tous montés sur des chevaux de prix et portent de claires armes. Lorsqu’ils furent assez près les uns des autres, ils se reconnurent pour amis, car ceux qui conduisaient la nouvelle troupe, c’étaient deux propres neveux de Guillaume, à savoir Guialdin le brun et le preux Savari.

Donc, après s’être émerveillés de la rencontre et entrebaisés avec joie, ils