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De La Vieille France

fées, avait les cheveux tout blancs, mais beaux et galamment apprêtés. Le reste de sa physionomie gardait encore un air séduisant quoique un peu grave ; et pour son corps, il était resté souple et aisé dans ses mouvements. Elle était vêtue de velours vert à fond d’or.

La seconde fée était une jeune blonde vive et rieuse. Elle avait une couronne de gros diamants et une robe de satin lilas en broderie de perles.

— Ma chère amie, dit la doyenne à sa camarade, je vous ai appelée pour avoir votre aide dans le dessein que j’ai de faire le bonheur de la princesse qui est endormie sous cet arbre. Je vous assure qu’elle mérite l’intérêt que je lui porte.

— Vous savez, répondit l’autre, que