Page:Moréas - Premières Poésies, 1907.djvu/61

Cette page n’a pas encore été corrigée


VIII


Ne ternis pas de pleurs les mystiques prunelles
De tes grands yeux navrés, striés d’or et d’agate ;
Laisse-la t’emporter, la berceuse frégate,
Par les immensités des vagues solennelles.

Triste, je rêverai, pendant mes nuits moroses,
De baisers alanguis et de caresses brusques,
De nids capitonnés où des coupes étrusques
S’exhalent les ennuis des chlorotiques roses.