Page:Moréas - Premières Poésies, 1907.djvu/231

Cette page n’a pas encore été corrigée


Anne, Briande, et Doulce la pucelle
Aux cheveux blonds, plus blonds que le froment,
Et la Dame de Roquefeuilh, et celle
Pour qui mourut le roi de Dagomant,
M’offrent joyeux réconfort ; mais comment
Auraient-elles à mes yeux précellence ?
Amour occit mon cœur de male lance.

Princesse, pouvez seule à mon tourment
Porter nonchaloir et allègement,
Car c’est de la tour de votre inclémence
Qu’amour occit mon cœur de male lance. »

Ainsi chanta Tidogolain
Le nain ni tant fol ni vilain.
(Dans l’air tiédi de la venelle
Fluaient des senteurs de canelle,
De spicpètre et de serpolet.)
Et la dame dit : ce me plaît.