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Il me fallait du lait de guivre, et la graisse
Du grand cerf nourri par la main de l’ogresse,
Pour guérir le mal de mon pauvre mari
Qui se tordait au lit malade et flétri.
Le temps de monter sur les rochers de neige,
Le temps de préparer pour la guivre un piège,
Le temps de revenir, mon pauvre mari
Qui se tordait au lit, malade et flétri,
La croix de la tombe a pris pour belle-mère,
Et pour épouse, hélas ! il a pris la terre. »