Page:Moréas - Poèmes et Sylves, 1907.djvu/183

Cette page n’a pas encore été corrigée


TÉTHYS QUI M’AS VU NAÎTRE

Téthys qui m’as vu naître, ô Méditerranée !
Quinze fois le Taureau nous ramena l’année,
depuis que, par ton zèle exilé de ton sein,
ton aimable couleur à mes yeux fut ravie.
Certes, mon âme est forte et brave est mon dessein,
et rapide est mon soc dans la trace suivie :
et jà ma bouche a su entonner l’aquilon
avecque l’Euménis, dans l’airain d’Apollon,