Page:Moréas - Les Stances, 1905.djvu/98

Cette page a été validée par deux contributeurs.


Moins doucement la feuille à la brise soupire,
Que la branche frappée en tombant ne se plaint,
Et lorsque le malheur s’exhale de la lyre,
Tout autre chant n’est plus qu’un écho qui s’éteint.

Vie exécrable, ô jours que corrompt l’amertume,
Je vous surmonte encor, mais mon cœur est brisé ;
Et s’il a plus d’éclat, peut-être, il se consume
Ce feu sombre et divin qui m’avait embrasé.