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II


Mélancolique mer que je ne connais pas,
Tu vas m’envelopper dans ta brume légère,
Sur ton sable mouillé je marquerai mes pas,
Et j’oublierai soudain et la ville et la terre.

Ô mer, ô tristes flots, saurez-vous dans vos bruits,
Qui viendront expirer sur les sables sauvages,
Bercer jusqu’à la mort mon cœur et ses ennuis
Qui ne se plaisent plus qu’aux beautés des naufrages ?