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Si l’archer cruel t’obéit,
Comme enfant soumis à sa mère,
Veuille détourner de mon lit,
O Cypris, cette flèche amère !

De l’opprobe garde mon cœur
Et qu’un beau renom je mérite ;
Que je connaisse ta douceur,
Mais non ta fureur, Aphrodite !

O Pâris aux cheveux d’or,
Ah ! que n’es-tu pas encor
Bouvier de génisses blanches !
Près des sources, sous les branches,
Que n’es-tu pas occupé
Du matin au soir à faire
Résonner comme naguère
Un roseau par toi coupé !
Mais le destin qui nous mène
A voulu que cette Hélène,