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qui verse l’amertume à tous également.
Que j’aime ce discours, Ménélas, dans ta bouche !
J’admire ta raison, ton amitié me touche.
Mais que pouvons-nous donc contre l’extrémité
où nous poussent le ciel et la nécessité ?
Il faut, il faut hélas ! Que mon bras accomplisse
de ma fille aujourd’hui le sanglant sacrifice.

MÉNÉLAS


et qui t’imposera sa mort ?

AGAMEMNON


tous nos soldats,
les soldats et les chefs.

MÉNÉLAS


ils ne le pourront pas,
si ta fille aussitôt retourne dans Mycène.