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pardonne à ton époux et modère ta peine.
(Clytemnestre demeure anxieuse.)

LE CHŒUR


vers la terre est tourné, reine, ton front pesant,
hélas ! Et dans ton âme
combattue à l’excès, la cendre est à présent,
et bientôt, c’est la flamme.
Est-ce un solide bien, ce que tu viens d’ouïr ?
N’est-ce qu’une ombre feinte ?
Du sort de ton enfant vas-tu te réjouir
ou redoubler ta plainte ?
Rappelle, ô cœur meurtri, ton sourire exilé !
Il faut que l’homme sache
que malgré la raison, sous le ciel étoilé,
plus d’un secret se cache.