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ne me fais pas tomber encor dans la faiblesse.
Ecoute-moi plutôt et cède à mon désir.

CLYTEMNESTRE


parle : crains-tu de moi, ma fille, un déplaisir ?

IPHIGÉNIE


eh bien, ne coupe pas les boucles de ta tête
et garde sur ton corps tes vêtements de fête.

CLYTEMNESTRE


hélas ! Quand je te perds ?

IPHIGÉNIE


tu ne me perdras pas :
je te rends glorieuse et j’échappe au trépas.
Mourrai-je, quand mon sang, ruisselant sous le glaive,
en féconde moisson pour mon pays s’élève ?