en ferai-je l’objet d’un espoir sans honneur ?
Non, laissez-moi mourir : en ce moment extrême,
sans présumer de moi j’ai jugé par moi-même.
Intrépide héros, je sais ce que tu peux ;
mais, ne me servant pas, tu me serviras mieux.
Et puisqu’ainsi les dieux ordonnent de ma vie,
d’une si belle mort ne m’ôte point l’envie.
comment celer encor la juste vérité ?
Ta résolution enfin m’a surmonté.
Princesse, en cet instant, dans un transport superbe,
tout ton être a frémi comme à la brise l’herbe.
Mais je saurai veiller jusqu’au bout sur ton sort,
toujours prêt d’écarter de toi la triste mort.
Heureuse, pour ton père et pour toute la Grèce,
certes, tu veux laisser moissonner ta jeunesse.
Tu pourrais cependant, sans même démentir
ta native fierté, soudain t’en repentir,