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à maurice du plessys



Ami cher, si le dieu qui confond l’ignorance,
Phébus qui m’a nourri dès la première enfance,
M’a bien prophétisé que c’est du labeur tien
Que Permesse courra sur les françaises rives,
Et si tu es toujours amoureux du lien
Que forme le laurier avec ses tresses vives,
La sainte Poésie, et de jour et de nuit,
Soit en toi comme un feu qui dans un chaume bruit.


De l’aveugle qui dit le courage homicide
De ce divin guerrier, fils de la Néréide,
Du vieillard de Téos et du thébain Pindare,
De ce magicien que Mantoue a vu naître,