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astre brillant

Ô hélas ! qui pourra que les étés arides
Ne viennent aux jardins sécher les fleurs rapides,
Que le funeste hiver, son haleine poussant,
Ne fasse du soleil un éclat languissant ;
Que sous le tendre myrte à la rose mêlé
L’agréable plaisir n’aille d’un pas ailé,
Ou que le temps aussi, d’un vol plus prompt encore,
Sur nos têtes ne passe et ne les décolore !


Phébé, ô Cynthîa, dès sa saison première,
Mon ami fut épris de ta belle lumière ;
Dans leur cercle observant tes visages divers,
Sous ta douce influence il composait ses vers.