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astre brillant

Dans le cristal rompu des ruisselets obliques,
Il aime à voir trembler tes feux mélancoliques.


L’injustice, la mort ne dépitent les sages ;
Aux yeux de la raison le mal le plus amer
N’est qu’une faible brise à travers les cordages
De la nef balancée au milieu de la mer.
Et mon ami sait bien que le vert ne couronne
La ramée toujours, mais ni toujours l’automne ;
Que c’est des jours heureux qu’il faut se souvenir ;
Que même le malheur, comme humain, doit mourir.
Or le dessein plus fier, la plus docte pensée,
À la quenouille où est la Parque embesognée
Se prennent comme mouche aux toiles d’araignée !