Page:Moréas - Ériphyle, 1894.djvu/34

Cette page a été validée par deux contributeurs.
22
la plainte d’hyagnis



Je me souviens des jours que mon jeune printemps
Ses brillantes couleurs remirait aux étangs,
Que par le doux métier que je faisais paraître
Dessus les chalumeaux,
Je contentais le cœur du laboureur champêtre
Courbé sur ses travaux.


Mais la Naïade amie, à ses bords que j’évite,
Hélas ! ne trouve plus l’empreinte de mes pieds,
Car c’est le pâle buis que mon visage imite,
Et cette triste fleur des jaunes violiers.