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Ériphyle



D’un cœur jamais surpris la sage volonté
Ressemble ce beau char qu’un bras adextre guide,
Mais l’aveugle courroux, comme un taureau stupide,
Souvent manque le but et s’élance à côté.


Ô ma Muse, quittons ce fleuve et ces campagnes,
Et Pluton, et les sœurs que l’on n’ose nommer,
Et que cette Ombre enfin rejoigne ses compagnes
Qui sont mortes d’aimer.


Je vois la triste Phèdre, innocente et coupable.
Myrrhe qui consomma son désir exécrable.
D’un funeste présage Aglaure déchirée.