Page:Monval - Recueil sur la mort de Molière, 1885.djvu/91

Cette page n’a pas encore été corrigée

ET SON ÊPITAPHE 6j

Je fus au dessus de l'envie : Pour atteindre au poste où je fus, Messieurs les grizons d'Arcadie, Vos efforts seront superflus.

Rage, fureur et jalousie, Tous ensemble je vous défie. Venez, accoures sur mes pas, Petits esprits, je ne crains pas Que vostre rage me confonde Dans vos escrits mangez des rats. Quoyque dans une nuit profonde, Mes yeux soient fermez icy bas, Mon esprit, tousjours plein d'apas, Courant sur la terre et sur Tonde, Brillera malgré le trespas, Autant que ceste masse ronde Aura d'illustres potentats.

Quoy que sur ma pauvre carcasse, Sans cesse le corbeau croasse, J'ay trop d'illustres partizans, Auprez du grand dieu du Parnasse, Pour craindre vos traits medisans. Dans vos escrits plus froids que glace, Si je ne fus pareil au Tasse, Je seray le Plaute du temps, Et parmy les plus triomphans