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Et mon âme s’émut
Devant telle souffrance,
A qui la méconnut
Je parlai d’espérance.
Croyant en la beauté,
Sans nulle inquiétude,
Je fis à mon côté
S’asseoir l’ingratitude.
Trop fragile aux antans,
O couronne de rêve
Que l’on porte à vingt ans,
Que ta splendeur est brève.
Le destin sur mon front
Posa sa main rageuse,
Mais le cruel affront
Me trouva courageuse.
Et tout mon cœur saigna
De mortelles blessures…
Jamais nul ne daigna
Panser ses meurtrissures.
Pour que germe des fleurs
Faut-il donc en la vie,
Des plus chauds de nos pleurs
Féconder la prairie !
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