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QUAND LA MORT ME PRENDRA
Quand la mort me prendra, ne pleurez pas, amie,
Mais dites-vous, plutôt : « Elle est heureuse, enfin ».
Vous qui saurez combien me fut triste la vie,
Dont j’aurai de mes pleurs arrosé le chemin,
Si vous venez, un jour, rêveuse, sur ma tombe,
Que le rêve soit doux qui conduise vos pas ;
Que sur moi de vos yeux nulle larme ne tombe,
Mon cœur en souffrirait jusque dans le trépas.
De l’immense au-delà je saurai le mystère,
Mon âme planera dans l’espace infini
Et, parfois, dirigeant son essor vers la terre,
Viendra se reposer sous votre toit béni ;
J’entendrai votre rire et la chanson joyeuse
Que vous direz, peut-être, en vous ressouvenant ;
Puis je repartirai, légère voyageuse,
Rafraichie et contente, au ciel bleu m’élevant.
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