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Hélas, un guerrier qui l’adore,
De son père a fixé le choix,
Il lui fait des présents, l’honore
A la mode antique des bois.
Mais le cœur se rit des usages,
Celui d’Ywosa s’est donné,
Sans aller consulter les sages
Qui parlent d’amour raisonné.
Il était de race étrangère,
L’élu de la jeune Ywosa ;
Homaba, choisi par son père,
En rival heureux s’imposa…
Légère comme une bichette,
A l’heure où dorment les oiseaux,
Ywosa voulut, en cachette,
Consulter l’oracle des eaux :
Elle descendit à la plage
En se cachant à tous les yeux
Et, vive, pencha son visage
Sur le lac où brillait les cieux.

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