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laquelle ?

doigts, éclata en sanglots : « Vous me faites de la peine ; lorsque ma mission auprès de ma sœur sera terminée, Pierre, ma vie appartiendra à Dieu seul !…

Mais j’espérais que vous l’aimeriez, elle, cette enfant si pure, si naïve, dont l’âme, inconsciemment, s’est tournée vers vous, comme ces délicates fleurettes qui cherchent, sans savoir pourquoi, les caresses du soleil. De quelque côté qu’on les pose elles se redressent ou s’inclinent assoiffées de sa lumière ; ainsi la jeunesse de Yolande gravite vers vous. Ne sauriez-vous pas la comprendre ? »…

Pierre était devenu subitement rêveur : « J’aurais dû le pressentir, fit-il, vous n’êtes pas de la terre ; vous ne vous y êtes attardée que pour y construire le bonheur de votre sœur. Eh ! bien, soyez satisfaite, Yolande sera heureuse, car je puis encore vous aimer en elle. C’est votre esprit que vous avez soufflé