Page:Montreuil - La vengeance d’une morte.djvu/86

Cette page a été validée par deux contributeurs.
85
laquelle ?

longues songeries, où passaient alternativement une suave figure de brune encadrée de la masse soyeuse de cheveux d’ébène ou un gai minois de blonde couronné d’or.

Mais que son souvenir se posât sur le front doucement grave de Paule ou qu’il s’arrêtât à la bouche fleurie de Yolande, il éprouvait la même sensation indicible de trouble, d’impatience et de regret.

— Je ne suis plus moi, disait-il parfois, en scrutant le fond de sa pensée ; non, je ne suis plus moi ; mais laquelle de ces fées charmeuses m’a donc, ainsi, transformé ? J’aime ma cousine, je le sens bien aux vibrations inaccoutumées de mon être, mais… laquelle ? J’affectionne l’une de la surabondance de ma tendresse pour l’autre… mais laquelle ?

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Une nuit il rêva de l’aînée. Il la revit, fillette à la robe courte, aux nattes flot-