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LE PETIT ROUSSIN

comme un forcené avec la croix, qui vola en éclats.

À la fin, le jeune homme enfla sa poitrine et cria d’une voix de stentor en jetant avec dépit son bonnet sur la table : « J’suis Thodore, vot’garçon. » Et d’un ton apitoyé : « C’est y pas pénible de se mettre dans des états pareils… Voyons, le père, vous reconnaissez pas vot’Thodore. C’est pas des façons de me recevoir comme ça. Ousqu’est Mouman ? »

Les rideaux du grand lit à colonnettes s’écartèrent prestement ; on vit d’abord apparaître la tête à la fois effarée et réjouie de la mère Roussin. Un instant après, elle étreignait son Théodore. « Mon Théodore, comme t’es beau… Et dire qu’on l’a pris pour le yabe, » ajouta-t-elle en regardant son mari avec reproche.

Pour excuser la réception insolite, elle expliqua : Le père était en ribote, et il faisait yenque répéter : « Que le yabe