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la vengeance d’une morte

Depuis qu’il a repris ses sens, ce matin, il demande à vous voir. »

— « J’irai, » répondis-je en reconduisant la pauvre femme.

Une heure plus tard, j’arrivais chez elle. Victor, en m’apercevant, joignit les mains et dit : « Ah ! madame, je ne pensais pas que c’était vrai que les morts se vengent, mais je vois bien que vous aviez raison ; pardonnez-moi. Je regrette de ne pas vous avoir écoutée. Je vous assure que j’y toucherai plus à cette pierre, si vous voulez la faire reporter là-bas, car moi je ne peux plus la porter, malade comme je suis, et puis j’ai trop peur de la femme en deuil. Vous l’aviez bien dit qu’elle viendrait pleurer sur le marbre, je l’ai entendue toute la nuit. Et la petite fille est venue aussi, elle m’a traité de voleur. »