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LA VENGEANCE D’UNE MORTE




Je m’étais arrêtée dans ma promenade à travers la forêt, impressionnée par le mystère d’une tombe d’enfant isolée sur le versant de la colline.

Une riche épitaphe en marbre blanc, arrachée de sa base et renversée sur le sol, attestait que cette fillette dormait depuis quatre-vingts ans son suprême sommeil, dans le silence de cette solitude, sous la seule protection des grands pins amis, qui épandaient leurs rameaux puissants au-dessus du tertre ravagé et du mur d’enceinte éboulé. Des oiseaux