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CONTES ET NOUVELLES

tion sous une apparente gaieté : « Ma foi, madame, c’est vous qui m’avez amené dans cette maison, je veux bien attendre, pour en sortir, que vous me chassiez »

Ils échangèrent encore toutes les agréables banalités que savent les gens d’esprit et de bonne compagnie, puis l’on parla des nouvelles démarches à faire pour obtenir la libération des prisonniers. Et le père, impatient de revoir ses enfants, décida de repartir le lendemain même.

Le voyage n’était pas, à cette époque, un délassement. Il fallait aller à cheval et à pieds, par des chemins qui n’étaient, pour la plupart, que de mauvais sentiers à travers la forêt.

Cependant, sans prendre le temps de se reposer des fatigues d’une première excursion, M. Asborn en entreprit une seconde. Cette fois, il voyagea seul jusqu’à la frontière, où il s’arrêta pour prendre un guide.