traiter de la rançon des prisonniers, et parmi eux se trouve votre père. Il n’a pas voulu attendre pour embrasser son fils et sa fille. Vous le verrez bientôt. »
— « Sa fille ! » répéta le jeune homme avec consternation, « ai-je donc une sœur ici ? » Et se cachant le visage de ses deux mains, il cria presque avec effroi :
« Ô Ciel ! permettrais-tu qu’un tel malheur fût possible ? »
Puis, se jetant dans les bras du Jésuite, il pleura.
— « Mais, qu’avez-vous donc ? » demanda le pauvre religieux avec bonté : « la joie de retrouver votre famille vous émeut-elle à ce point de vous faire délirer ? Expliquez-moi cette exclamation. Seriez-vous jaloux de l’amour de votre père et l’idée de le partager avec une sœur vous rend-elle malheureux ? Éloignez une pensée si peu généreuse, si elle est entrée dans votre esprit. »
— « Le Ciel me garde d’une telle infamie, » répliqua Le Destin, en relevant