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CONTES ET NOUVELLES

spiration abondante s’établit, et la malade dit à Maxime :

« Vois, cette liqueur de vie a fondu la glace de ma chair, donne-m’en encore. » Le coureur de bois vida le reste de la bouteille, le fit chauffer, comme la première fois, et le tendit à la Huronne, qui bientôt s’endormit d’un sommeil reposant.

Les Sauvages émerveillés de ce changement subit, en témoignaient leur étonnement et leur gratitude. Ils invitèrent les Français à la régalade. Maxime et Thomas réveillonnèrent de poisson bouilli, de pain de maïs et d’un morceau de chevreuil grillé. Le tout arrosé de belle eau claire.

Après ce repas substantiel, on alluma les calumets.

Thomas, qui se faisait volontiers catéchiste, entreprit de raconter aux Sauvages, dans leur langue, le poétique mystère de Noël, la vie du Christ et la religion de paix qu’il est venu enseigner aux hommes.