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SOUVENIRS

nieurs néerlandais a triomphé et le réseau ferroviaire a bientôt répondu à l’exigence de la vie économique.

L’excursion se termine par Amsterdam. Ce qui me permet d’avoir une idée de son port dont je refais la géographie. Nous parcourons le bassin principal qui est immense et ne tient plus directement à la mer comme à l’origine. La communication est assurée par deux grands canaux qui le relient, l’un au Zuiderzee, l’autre à la Mer du Nord. Un système de digues protège le port et des écluses maintiennent les eaux du grand bassin, comme celles des canaux de la ville à un niveau que n’influence pas la marée, ce qui facilite énormément la circulation dans le port.

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Je retourne le lendemain à Amsterdam et je me rends compte lorsque le train franchit des faubourgs engorgés d’usines, que sa puissance économique ne réside pas seulement dans son port d’entreposage, qui est l’un des plus grands du monde. D’autres quartiers de la banlieue que je traverserai en sortant de la ville sont riants et bâtis d’agréables maisons entourées de jardins.

Amsterdam, que l’on dit la Venise du Nord, m’intéresse sans me consoler de n’avoir pas vu la vraie. Construite sur pilotis, elle fourmille de canaux, dont les eaux brouillées coulent entre des murs moussus, et sous des ponts minuscules. Aujourd’hui dimanche, elle semble recueillie, toutes boutiques closes.

On nous indique une église catholique, d’aspect modeste. La messe se déroule selon un rite qui nous est familier mais avec beaucoup plus de lenteur. Le sermon est naturellement prononcé en