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SOUVENIRS

Mont où le chanoine Chartier, presque sous la géniale épitaphe de Racine due à Boileau, va bénir le mariage de Pierre Dupuy à qui je sers de témoin.

Mariage d’étudiants : Pierre épouse mademoiselle Thérèse Ferron, inscrite, comme lui, à la Faculté des lettres où tous deux préparent leur licence.

Pierre avait été mon élève et je lui avais gardé beaucoup d’affection. Plusieurs amis l’avaient aidé à obtenir du Gouvernement de notre Province une bourse en vue de poursuivre en France des études littéraires. Je crois bien qu’à ce moment-là il rêvait de revenir au pays y enseigner les lettres. Plus tard, il se tournera vers la carrière diplomatique où il connaîtra de remarquables succès.

Dans une de ces allocutions que son cœur lui inspire, le chanoine Chartier souligna l’émotion que faisait naître en nous tous cette cérémonie canadienne au cœur de Paris.

Un petit déjeuner réunit au Café du Panthéon les quelques amis qui avaient accompagné le jeune couple. Parmi eux, Victor Doré, Jean Désy, Pierre Dufresne, le chanoine Chartier et naturellement le frère de la mariée, le docteur Alphonse Ferron.

Le soir, le chanoine Chartier et moi-même passions en Angleterre pour y accomplir notre troisième mission.

***

L’idée de réunir en Congrès des représentants des Universités de l’Empire est relativement récente. Le premier, convoqué en 1912, avait pour objet d’étudier et de comparer les méthodes d’administration suivies dans les diverses institutions. Le second devait avoir lieu en 1920 ; mais, à cause